La prévention et la promotion de la santé constituent une priorité de la stratégie nationale de santé (SNS) 2018-2022 que soutient de façon volontariste le plan national de santé publique « Priorité prévention », reprenant en cela la nécessité d’un « virage préventif » prôné par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et l’intégration de la prévention intégrée en routine aux soins primaires portée par le Haut Conseil de l’Assurance Maladie en 2017.
La population française ne cesse de vieillir : au 1er janvier 2020 un habitant sur dix a plus de 75 ans en France. L’enjeu est de s’assurer que l’on puisse effectivement vivre non seulement plus longtemps, mais également mener une vie en bonne santé, active et indépendante.
Les projections prévoient une augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes de 350 millions en 2010, à 488 en 2030 et 614 en 2050. En revanche, d’ici à 2030, 21 millions de seniors désirant rester à leur domicile avec une bonne qualité de vie vivront en France, soit 3 millions de plus qu’en 2019. Or, les soins aux seniors sont aujourd’hui encore trop centrés sur l’identification des maladies et leur traitement et ne prennent pas suffisamment en compte la prévention et l’approche fonctionnelle. Ainsi, à l’appui du défi de la Stratégie Nationale de Santé, la stratégie de prévention de la perte d’autonomie « Vieillir en bonne santé » prévoit le développement de la prévention dans les pratiques de soins des professionnels, notamment les professionnels des soins primaires intervenant auprès des seniors. Cette démarche de prévention, par ailleurs soutenue par le programme ICOPE de l’OMS, implique la participation des seniors eux-mêmes.
Si la gériatrie se développe de façon exponentielle ces quinze dernières années, la prise en charge des patients de plus de 75 ans repose aussi en grande partie sur la pratique des médecins généralistes.
L’objectif de cette formation est de donner des outils de repérage, de prévention et de prise en charge de la perte d’autonomie, afin de limiter les risques d’hospitalisation, de permettre le maintien au domicile en bonne santé des patients âgés et également de limiter les admissions à l’hôpital et en facilitant les sorties.